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PostPosted: Thu Mar 24, 2005 2:59 pm
 


I like the fact that Quebec students aren't willing to let there government push them around. People in the rest of Canada could learn from them except I think were just to lazy and complacent to fight our government.


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PostPosted: Thu Mar 24, 2005 4:58 pm
 


Voici un commentaire plus qu'intéressant, paru dans le Devoir d'aujourd'hui. La langue française y met ses plus beaux atours de contestataires. <br /> Pour ceux qui ne sont pas au Québec, je vous assure, les contestataires étudiants sont partout et ils font beaucoup de bruit. C'est tant mieux pour eux et pour les générations à venir. Nos jeunes apprennent à porter le flambeau de la justice sociale et apprennent le pouvoir des voix qui parlent à l'unisson.<br /> <br /> <b><a href="http://www.ledevoir.com/2005/03/24/77715.html">Les étudiants en conflit avec le gouvernement - Les vertus pédagogiques de l'indignation<br /> </a></b><br /> Jean-François Lévesque<br /> Département de français, langue d'enseignement et littérature, cégep Saint-Jean-sur-Richelieu<br /> <br /> Édition du jeudi 24 mars 2005 <br /> <br /> L'un de mes malins plaisirs d'enseignant de la littérature québécoise au collégial est de provoquer volontairement mes élèves en leur demandant ce qui les attire tant chez les Cowboys fringants, ce qui justifie un tel engouement pour ces idoles hirsutes. En effet, chez les Cowboys, tout est daté: la mélodie, les instruments, le look et le discours. Un groupe «nouveau» tout droit sorti des années 70! Quarante-cinq paires d'yeux me houspillent à ces propos, me défiant silencieusement pour cette hérésie. <br /> <br /> Je distribue alors quelques textes, et ce sont chaque fois les mêmes réactions dans ces mêmes yeux. Ils sont d'abord à la fois amusés et choqués par les «Pas de pitié / Mourez chiens de gueux / Mourez baveurs de lanternes / Crossez fumiers de bourgeois» de Claude Gauvreau. Ils sont ensuite émus par la «flagellation» et les «genoux» de Miron qui mènent au «lit des résurrections et des mille fulgurances de nos métamorphoses». <br /> <br /> Ils frissonnent à l'évocation du frère de Jacques Brault, mort sur les plages de la Sicile, abandonné par «les bâtards sans nom / les déracinés d'aucune terre / les boutonneux sans âge / les clochards nantis / les demi-révoltés confortables / les tapettes de la grande tuerie / les entretenus de la Saint-Jean-Baptiste», autant de «nègres aux belles certitudes blanches» habités d'une «peur pauvresse que farfouille le goinfre du ridicule». <br /> <br /> Ils ont peine à concevoir les «voix de contremaîtres», le «français pur et atrocement blanc» truffé de «mots lacrymogènes» et de «mots matraques» de Michèle Lalonde. Ils rient enfin franchement à l'évocation des «révolutavernes» et des «molsonutionnaires» de Gérald Godin. Bref, l'univers de François Galarneau ne leur parle qu'à demi-mots, et ils voient mal en quoi les doléances du personnage de Godbout les concernent encore, eux qui ne se considèrent pas comme des «laveurs de carreaux instruits». <br /> <br /> Il est facile d'enseigner le contexte de la Révolution tranquille; il l'est beaucoup moins de transmettre l'indignation et de justifier des notions surannées comme «citoyens de seconde classe», «subalternes», «nègres blancs d'Amérique». La lutte des classes est inconnue à la génération présentement assise sur les bancs des collèges. Du paragraphe précédent, ils ne connaissaient jusqu'alors ni les auteurs, ni les concepts. Difficile pour eux d'être touchés par une cause qu'ils ne considèrent plus la leur, par des revendications perçues comme datées, passées, finies. <br /> <br /> L'actualité les a toutefois rattrapés, et c'est maintenant dans la pratique que s'inscrivent les notions de classe. Ils apprennent l'indignation, ils vivent le paternalisme et sont témoins d'une injustice. Ils expérimentent la force du nombre et, peut-être, les responsabilités qui en découlent. <br /> <br /> Nous étions plusieurs profs à les regarder discuter ces dernières semaines, dans l'auditorium du collège, impressionnés par une présence si forte de détermination et de solidarité. Impressionnés, mais peut-être fiers également. Ne leur avons-nous pas vanté les vertus de l'esprit critique ? Nous les voyons maintenant défiler au gré des mots de leurs idoles. <br /> <br /> Sans le savoir, ils sont en train de répondre à mon interrogation de départ quant à «l'effet fringant» (remarquez que nous pourrions tout aussi heureusement parler d'un «effet locass»). Ce que mes élèves peinent à dire en mots, ils sont en train de le dire en gestes. Les soixante-huitards ont beau prétexter que dans «leur temps», le mouvement était plus cohérent, plus important, plus pertinent, le nombre et la diversité des jeunes présentement engagés ne peut que nous inciter à sourire. <br /> <br /> Engagés. Un archaïsme ? Rassurons-nous, l'indignation est encore pédagogique. <br /> <br />



« Il y a une belle, une terrible rationalité dans la décision d´être libre. » - Gérard Bergeron


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PostPosted: Thu Mar 31, 2005 4:47 am
 


[QUOTE BY= dino] I like the fact that Quebec students aren't willing to let there government push them around. People in the rest of Canada could learn from them except I think were just to lazy and complacent to fight our government.[/QUOTE]<br /> Apathy is a social disease and no societies are immune to it. <br /> For the past 10 years, this apathy had been constantly growing in Québec. Very few were joining the parade and the majority mostly watched, shrugging their shoulders. One example that comes to mind is the march of women held a few years back. <br /> Jean Charest is changing all that and as stated in the above post from le Devoir, Québec's young generation have taken to the streets and they are awakening to the fact that there IS power in numbers. I have yet to meet anyone who is against the students revolt in regards to Charest's intention to cut student grants. The movement seems to have served as an awakener to many in Québec that if we DO nothing, then it will be DONE TO US. <br /> <br /> Here is another comment posted on Le Devoir's editorial page. Thank you Mr. Charest ! (English translation follows)<br /> <br /> <b>Lettres: Réflexion sur les conditions gagnantes </b><br /> A. Marceau<br /> Sillery, mars 2005<br /> Édition du jeudi 31 mars 2005 <br /> <br /> Un tout nouveau jour vient de se lever où plein de jeunes étudiants dans les rues du Québec parlent entre eux de politique et décident enfin d'opter pour l'altruisme et la justice distributive comme étant des objectifs collectifs souhaitables.<br /> La stupide gaffe libérale des 103 millions de dollars changés en prêts dans le système de prêts-bourses aux étudiants est tellement grossière, sur le plan collectif québécois de lutte contre la pauvreté, qu'elle aura servi de déclencheur sur le plan de la réflexion politique. <br /> Nos jeunes, de toutes conditions, vivent une solidarité exemplaire et voudraient que leur Québec puisse être vraiment différent. De plus, il devient évident que l'Ontario, le ROC ou les États-Unis ne pourront plus être des modèles à imiter. <br /> Par ailleurs, nos étudiants semblent heureux de découvrir que leur Québec pourrait devenir une nation différente et généreuse, où l'éducation de toute la jeunesse devrait être gratuite de A à Z. <br /> Enfin tous, même les riches, éprouvent de la responsabilité, de la joie et de la fierté à refuser catégoriquement que quelques-uns puissent s'enrichir alors que les pauvres s'appauvrissent. <br /> <br /> Merci donc, MM. Reid et Charest, d'avoir provoqué sans le vouloir, par cette horrible gaffe, une session spéciale de «science politique 101» dans les rues du Québec. Elle nous aura servi à nous mieux connaître. <br /> <br /> <br /> English translation:<br /> <br /> A new day has risen where in the streets of Québec, a large number of young students are discussing politics between themselves and where they are finally making the choice that altruism and a fair distribution of justice is a desirable collective objective. The stupid Liberal government's blunder of changing 103 million dollars from student grants into loans is so grossly inappropriate for Québécers' collective agreement in their fight against poverty that it has served as a trigger for a collective political reflection. Our young people, of all conditions, are showing an exemplary solidarity and they would like their vision of Quebec to be really different. Moreover, it becomes obvious that Ontario, the ROC or the United States can not be models that must be imitated anymore. In addition, our students seem happy to discover that their Quebec could become a different and a generous nation, where the education of all youth could be free of A to Z. Lastly every citizen, even the rich, are sensing that responsibility, joy and pride cannot be categorically refused so that some of us can grow rich whereas the poor continue being impoverished. <br /> So because of this horrible blunder, I thank you Mr. Reid and Mr. Charest. Without wanting it, you have succeeded in creating a « Political Science 101 » course being held throughout the streets of Québec. It will have served to know each other better.



« Il y a une belle, une terrible rationalité dans la décision d´être libre. » - Gérard Bergeron


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PostPosted: Thu Mar 31, 2005 5:16 am
 


As if in anticipating this story, last night I was randomly looking at sociological studies and found a study on Canada and Australia, whose political systems are fairly similar. Anyway, the study said that it supported a fairly well known 'fact' that nutrition levels and 'happiness' in addition to income increases as education increases. I think higher education should be a 'right' in these days of 'produce or perish'. To add some grim news, welfare rates have risen 6% in New Brunswick, while here in Waterloo, the "technological triangle" the food bank is claiming demand has increased exponentially. Yay capitalism!


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PostPosted: Thu Mar 31, 2005 5:51 pm
 


[QUOTE BY= Marcarc] Yay capitalism![/QUOTE]<br /> <br /> (from <a href="http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php?path=/actualites/article/30/1,63,0,032005,974970.php ">Cyberpresse</a>)<br /> <br /> As requested for the past year by student associations, a Léger Marketing survey released on Wednesday reveals that more than 7 out of 10 Québécers (73 %) think the government should refill the 103 million $ budget envelope meant for student grants.<br /> <br /> Only 2 out of 10 (22 %) oppose the student’s demand. <br /> <br /> <b>Yay Québécers !!! </b> <img align=absmiddle src='images/smilies/wink.gif' alt='Wink'>



« Il y a une belle, une terrible rationalité dans la décision d´être libre. » - Gérard Bergeron


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PostPosted: Fri Apr 01, 2005 7:16 pm
 


Même si je n'ai pas voté pour la grève, et que mon cégep ( cégep de chicoutimi ) a voté majoritairement contre la grève, je partage entièrement l'avis de 73% des québecois intérrogés, cependant je ne crois pas que la grève est le meilleur moyen, il y a une pétition qui circule dans les cégeps et les universités de Montréal qui vise à recueillir 413 000 nom je crois ( C'est censé représenté un pourcentage de la population ), de façon à la remettre à la gouverneure général qui pourrait avec cette dernière, destituer Monsieur Charest...<br /> <br /> Voici le site<br /> <br /> http://www.destituonspatapouf.com/



None are more hopelessly enslaved than those who falsely believe they are free.

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